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Happy 3rd Anniversary, SOF!

 
SOF a fêté ses trois ans cette année et nous ne pouvions pas laisser la date filer. C'est pour cela que nous avons décidé d'organiser quelque chose pour que vous puissiez vous joindre à la fête. Ce que nous vous demandions ? Rien de bien compliqué, rassurez-vous ! Mais cela fait trois ans que vous nous lisez et il était temps pour nous ... de vous lire vous !!
Rien de bien sorcier, nous vous proposions de réécrire la rencontre entre Niall et Juliette ou entre les garçons et Rose, ou même l'inverse ! Il fallait nous raconter, selon vous, comment la rencontre entre la bande SOFienne a eu lieu, tout en changeant l'histoire ! Et si Juliette n'avait pas tiré Niall de la foule, comment ça se serait passé ? C'était à vous de l'imaginer !
 
Nous avons lu tous les textes, sans jugements sur la qualité de l'écrit. Ce qui nous intéressait le plus, c'étaient vos idées ! Nous avons choisi toutes les deux le texte le plus original et la créatrice s'est vue attribuer un super prix : puisque vous semblez adorer vouloir contrôler l'histoire, la gagnante a eu le droit de choisir UN évènement qu'elle voulait voir apparaître dans l'histoire, qu'importe était-il. 
 
Voilà les résultats !
 
Take Care and Lots of Love ♥
Marine & Margaux :)

Après beaucoup de délibérations, nous avons fini par choisir le texte gagnant. C'est Carole et Alison, deux lectrices qui se sont unies pour écrire un genre de SOF 2.0. qui ont gagné ! Nous avons choisi leur texte car il était très original, complètement différent du SOF que l'on a créé et en plus de ça, le fait qu'elles s'y soient mises à deux, comme nous, nous a beaucoup plu. Bravo les filles ! 

Rose enfonça le nez dans son écharpe. Le soleil avait beau briller dans le ciel, la température de l'air était tout de même glaciale. Son bonnet tombait à moitié sur ses yeux mais elle ne se sentait pas le courage de sortir les mains de ses poches pour le réajuster. Tant pis.

Elle se leva du banc glacé sur lequel elle était assise depuis quelques minutes pour aller faire quelques pas. Peut-être que ça la réchaufferait un peu. Cela faisait déjà 20 minutes que son bus aurait dû passer. Elle était en retard et savait que Matthieu allait probablement la tuer si elle ratait le début du film. Elle pesta silencieusement et rassembla tout son courage pour sortir les mains de ses poches et attraper son téléphone. Elle envoya un sms rapide à Matthieu. Elle serait en retard à cause de ce fichu bus qui refusait de passer par son arrêt et ferait de son mieux pour arriver le plus vite possible. Sans attendre de réponse elle rangea machinalement son téléphone dans son sac. Le bruit sourd qui suivit lui indiqua clairement que la manœuvre avait échoué.

Trop occupée à râler, elle n'entendit pas le rire léger derrière elle. Elle se pencha pour rattraper l'engin mais une grande main fut plus rapide qu'elle. Elle se releva d'un coup, prête à hurler "au voleur !" mais s'arrêta net quand ses yeux tombèrent sur le visage du propriétaire de ladite main. Elle n'avait plus du tout envie d'hurler. Elle aurait bien voulu parler, mais tout son cerveau était bloqué sur la fonction "admirer (et baver un petit peu éventuellement)". 

Des lèvres roses jusqu'aux boucles désordonnées, tout chez ce garçon l'identifiait clairement comme étant un ange. Le jeune homme lui fit un sourire timide et elle balbutia quelque chose qu'elle-même ne comprit pas. Le jeune homme, visiblement moins décontenancé, se présenta.

 

 

..._ Salut, je m'appelle Harry et toi ?

 

ROSE_ Euh... Je... Hum... Rose.

 

HARRY_ Enchanté Rose !

 

 

Évidemment c'est ce moment là que choisit son bus pour arriver. Rose détacha à regret ses yeux de ceux d'Harry et lui fit un petit signe de la main pour lui dire au revoir. Elle s'avança vers le bus et rata la marche, bien sûr. Son cœur, quant à lui, rata un battement quand elle sentit une grande main agripper son bras. Elle se retourna et cligna deux ou trois fois face aux grands yeux noirs et sévères de l'homme qui l'avait rattrapée.

 

 

..._Faites attention mademoiselle, surtout avec des talons. Il lui décocha un joli sourire et alla s'asseoir sur le dernier siège libre du véhicule. Rose souffla une nouvelle fois.

 

HARRY_ Je trouve ça assez étrange qu'une fille aussi maladroite se balade dans Londres avec des talons pareils, fit remarquer Harry.

 

ROSE_ Qu'est-ce que tu veux, j'ai toujours l'espoir qu'un jour ma situation s'améliore, donc je me prépare pour ce grand jour, répondit Rose tout en farfouillant dans son sac pour mettre la main sur sa carte de transports.

 

 

Elle la présenta au chauffeur sans jeter un regard au bouclé et attrapa une des barres en fer pour garder son équilibre lors du trajet relativement long qui l'attendait. Harry laissa échapper un rire et secoua la tête. Il sortit deux livres de sa poche pour payer son billet et s'avança également dans le bus. Il n'osa pas s'installer à côté de Rose mais se débrouilla pour pouvoir observer la jeune fille sans qu'elle le remarque. Elle était probablement américaine, vu son accent, mais elle était habillée avec la classe et le style caractéristiques des françaises. Ajoutez à ça ses yeux d'un bleu absolu et vous comprendrez pourquoi son cÅ“ur s'emballait autant à chaque fois que ses yeux se posaient sur elle. Il la détailla des pieds à la tête. Tout y passa : sa queue de cheval haute, ses boucles d'oreilles pendantes, son écharpe noire qui cachait tout ce qu'Harry aurait voulu voir, sa main fine accrochée fermement à la barre de fer, ses jambes moulées dans un jean, ses bottines à talons effectivement beaucoup trop hautes pour une fille aussi maladroite qu'elle. Il constata avec satisfaction que les arrêts passaient et que la jeune fille ne descendait pas. Elle ne bougea que 10 minutes plus tard pour prendre une place assise qui s'était libérée. Elle sortit alors son téléphone de son sac et Harry ne put s'empêcher d'écouter.

 

 

ROSE_ Je suis dans le bus, je suis là dans 5 minutes maxi, il me reste 2 arrêts avant celui du cinéma. Achète les billets et installe toi, je te rejoins... Moi aussi, à tout de suite.

 

 

Le bus freina brusquement et évidemment, Rose bascula en avant, bien qu'assise. Sauf que cette fois-ci, elle eu le réflexe de tendre les mains en avant pour ne pas aller s'écraser le nez sur le siège devant elle. Harry aussi avait eu un réflexe, celui de l'attraper par les épaules, pour la coller contre son siège.

 

 

HARRY_ J'ai compris qu'il faut quelqu'un pour te protéger du monde extérieur tout entier, dit-il avec un sourire.

 

 

Il ne comprenait pas ce qui lui avait pris, après tout il ne la connaissait que depuis 30 minutes. Finalement le bus arriva et Rose descendit. Sans s'en rendre compte, comme aimanté à elle, il la suivit et se retrouva sur le trottoir à la regarder s'engouffrer dans le cinéma. Il se mit à marcher rapidement dans la direction opposée et entra dans une grande maison, qui tenait plus du château que de la simple maison d'ailleurs. Assis par terre se trouvaient quatre autres garçons.

 

 

..._Eh ben alors t'es venu à pied ou bien ? S'exclama Louis, un petit brun aux yeux bleus, qui s'entendait particulièrement bien avec Harry.

 

HARRY_ Le bus a eu genre 20 minutes de retard, j'ai cru que j'allais prendre racine, expliqua Harry en passant sa main dans ses cheveux.

 

..._ Pourquoi tu nous as pas prévenus ? Interrogea Niall, un petit blond au sourire adorable.

 

HARRY_ J'ai pas eu besoin, j'ai discuté avec les gens à l'arrêt, c'est passé vite. Bien évidemment il sentit ses joues s'empourprer quand il repensa à la personne avec qui il avait discuté.

 

 

Cette fille l'avait complètement retourné. Il s'étonnait même d'avoir réussi à articuler quand il s'était adressé à elle. Ce qu'il ne sentit pas, en revanche, ce fut le sourire béat qui apparut sur ses lèvres.

 

 

LOUIS_ Ils devaient être vraiment gentils ces gens dis donc, railla Louis, à moins qu'il n'y ait eu une personne en particulier ?

 

..._ Oooh le tombeur de ces dames à encore frappé ! S'exclama Liam en repoussant la mèche qui lui tombait sur les yeux.

 

HARRY_ Mais non n'importe quoi, marmonna Harry en baissant la tête et en essayant de se cacher derrière ses cheveux.

 

 

Il finit par se redresser pour tomber sur la vision la plus inattendue du monde. Une fille. Il y avait une fille qui venait d'entrer dans la pièce avec un plateau plein de verres et de chips. Harry jeta un coup d'Å“il aux 4 autres. Pourquoi y avait-il une fille dans cette maison ?

 

*

 

Rose descendit du bus dans un état second. Ce garçon l'avait troublée, vraiment énormément. Elle n'arrivait pas à se défaire de la sensation de ses mains serrant ses épaules pour la protéger. Du son de sa voix grave tout contre son oreille lui susurrant qu'il la protégerait. Elle poussa les portes battantes du cinéma et s'avança vers les salles. Le film qu'elle allait voir avec son petit ami se trouvait dans la salle numéro 5. Elle s'avança dans la salle déjà plongée dans le noir bien que les publicités soient toujours diffusées. Elle descendait les marches précautionneusement à cause de ses talons mais sans faire vraiment attention aux gens assis, essayant à peine de repérer Matthieu. Ses pensées étaient toutes tournées vers Harry et elle se demandait si et quand elle aurait la chance de le revoir. Une main se posa sur sa cuisse et elle s'arrêta net en baissant les yeux sur l'incongru.

Ce n'était que Matthieu. Elle lui fit un petit sourire et s'assit à côté de lui. Il déposa rapidement ses lèvres sur les siennes, comme toujours. Elle prit sa main et laissa son esprit divaguer. En sortant de la salle 2 heures plus tard, elle n'avait aucune idée du nom du personnage principal du film... Matthieu la raccompagna « chez elle Â». Elle avait obtenu l'autorisation de le faire dormir là, à condition qu'ils se tiennent correctement. Ils montèrent (plus ou moins) doucement dans la chambre de Rose. Matthieu avait décidé que ça faisait trop longtemps que leurs lèvres s'étaient séparées et qu'il fallait y remédier. Ils atteignirent enfin la chambre claire, Rose alluma la lampe de chevet et se débarrassa de son manteau et ses chaussures. Le jeune homme fit de même et la fit basculer sur le lit. Elle était allongée mais ses jambes tombaient sur le côté du lit. Il s'approcha d'elle et se baissa en prenant appui sur ses bras. Il se pencha et embrassa la commissure de ses lèvres, puis sa joue, sa tempe, son nez, son autre joue et termina sur ses lèvres.

Rose soupira de contentement et sourit quand ses lèvres retrouvèrent la bouche de Matthieu. Son contact sur sa peau l'électrisait et elle adorait ça, elle voulait plus. Elle enroula ses bras autour du cou de son petit ami et l'attira tout contre elle. Elle voulait sentir leurs cÅ“urs battre à l'unisson, comme ils le faisaient avant leur séparation forcée. Elle voulait avoir son odeur sur elle pour toujours, l'avoir à ses côtés. Matthieu la prit dans ses bras et l'allongea correctement sur le lit deux places. Il les débarrassa de leurs vêtements et admira le corps magnifique de la jeune femme. Elle était parfaite, des pieds à la tête. Rose se laissa caresser par les yeux admiratifs du jeune homme puis passa ses mains dans ses cheveux bouclés... Ses quoi ? Elle rouvrit brusquement les yeux pour se trouver devant... Matthieu. Bien sûr. Qui d'autre aurait pu être avec elle de toute façon ? Elle aurait pourtant juré avoir senti les yeux doux d'Harry, le garçon de l'arrêt de bus, se poser sur elle. Mais les lèvres de Matthieu venaient de se poser sur son cou, et elle perdit de nouveau le fil de ses pensées pour s'abandonner dans la chaleur et l'amour que lui apportait Matthieu. …

 

*

 

«  Une cigarette. Il me faut une cigarette. Je n’en peux plus. Je vais finir par craquer. Cette école et ces répétitions sont en train de me rendre folle. J’ai voulu prouver à je-ne-sais-qui que j’étais grande et mature en quittant Bordeaux pour venir à Londres suivre ma carrière de ballerine, et je crois que c’était la pire des décisions de ma vie.  Juliette Garnier, tu t’es mise dans la merde toute seule. Débrouille-toi pour t’en sortir. T’es seule ici, personne pour t’aider. Je ne peux pas appeler mes parents. Ils crieraient victoire et me diraient «on te l’avait bien dit» et je n’en peux plus de leurs reproches. J'ai décidé de les abandonner. Enfin, ils voient ça comme un abandon. Je vois ça comme un envol vers ma vie de jeune femme. Soit. Les répétitions pour le Lac Des Cygnes commencent à sincèrement me prendre le chou. Elliott, mon partenaire de danse, est plus maladroit que moi. Oui, c’est possible. Il n’arrête pas de rater notre porté, et les 5 chutes aujourd’hui m’ont totalement coupé l’envie de tenir ce rôle principal. Comment a-t-il eu le rôle principal, s’il est incapable de me porter ? Nous sommes censés présenter un spectacle digne de ce nom à la Royal Variety Performance dans un mois, et ça ne va pas en s’arrangeant. Â»

 

Alors qu'elle écrasait sa cigarette, prête à en fumer une autre, elle remarqua avec horreur que son paquet était vide...

 

 

…_ Je peux te dépanner ? Je sais ce que c’est que de se retrouver sans cigarette. Et puis, tu me sembles être très énervée.

 

 

La jeune fille, sortant brusquement de ses pensées, leva la tête. Le visage souriant qui s’offrit à elle lui coupa le souffle. Il était absolument sublime. Jamais elle n’avait vu un brun aussi beau. Il avait une coupe à la Elvis, un regard troublant, un parfum enivrant, un sourire à faire tomber. Il fallait qu’elle se reprenne.

 

 

JULIETTE_ Oh.. Euh, oui je veux bien. Merci euh…

 

…_ Zayn. Je m’appelle Zayn.

 

JULIETTE_ Enchantée, Zayn. J’aime beaucoup ton prénom. Ca change de tous les John, Harry, James et William d’ici… Elle le vit rigoler doucement.

 

ZAYN_ Etant donné que l'un de mes meilleurs amis s’appelle Harry et que les trois autres ont James ou William dans leurs prénoms, je vais faire abstraction de cet énorme préjugé. Mais dis-moi, tu ne m’as dis ton prénom?

 

JULIETTE_ Oops, désolée. Mais tu vois, je dis pas n’importe quoi. Et moi c’est Juliette. 

 

ZAYN_ Enchanté, Juliette. Mais dis-moi, tu n’es pas d’ici, je me trompe? Tu es perdue?

 

JULIETTE_ Arf… Ca se voit tant que ça? C’est une longue histoire. Je suis française. Mais j’étudie ici, à la RBS. Et toi, tu fais quoi? T’es étudiant ici?

 

 

Le jeune homme la détailla de la tête aux pieds. Brune, les yeux bleu clair presque gris, comme ceux de Louis. Elle était vraiment belle. Française en plus. Adorable. Mais cette cigarette ne lui allait absolument pas. Elle semblait tellement fragile. Pourtant, à cet instant, elle semblait bien remontée. Mais avant de lui demander la cause, il répondit à ses questions, il la voyait le fixer.

 

 

ZAYN_ Française? Voilà qui explique ton accent adorable… Moi, étudiant ici ? Ah non, du tout. La danse, c’est pas du tout mon truc. Je suis plutôt dans le chant.

 

JULIETTE_ Tu chantes?! Wow, ça te va très bien comme étiquette. T’es connu?

 

ZAYN_ Pas encore. Mais c’est un projet que j’ai avec mes copains. D’ailleurs, il faut vraiment que je file, j’allais à notre répétition. Je t’aurais bien proposé de venir avec moi, pour avoir un avis extérieur, mais tu as sûrement cours et je ne veux pas te faire louper ça.

 

JULIETTE_ TU VEUX RIRE? Mon partenaire de danse n’arrête pas de me laisser tomber depuis ce matin. Je suis à deux doigts de l’étrangler, alors je suis prête à tout pour ne plus l'avoir dans mes pattes.

 

ZAYN_ Donc tu veux bien venir ? Tu serais notre première spectatrice. 

 

JULIETTE_ J’adorerais venir, Zayn. La musique est ma deuxième passion. Alors allons voir ce que vous valez. Mais d’abord, je vais aller récupérer mes affaires. Tu peux venir si tu veux. Zayn écrasa son mégot et suivit la jeune fille. Elle entra dans la salle de danse et lui fit signe de la suivre.

 

JULIETTE_ Elliott, voici Zayn. Pose pas de questions, je m’en vais. Travaille ton porté tout seul. J’ai pas envie de me casser une jambe et un bras. On retravaillera ça demain, je suis fatiguée de voir le sol plutôt que le plafond. Salut.

 

 

Elle attrapa son sac de danse et suivit Zayn, laissant un Elliott bouche-bée dans la salle de danse. Zayn, lui, était simplement mort de rire. Ce pauvre garçon était simplement amoureux d’elle, ça se voyait à des kilomètres.

 

 

ZAYN_ Tu as du caractère, j’adore ça! On va peut-être pouvoir devenir amis en fin de compte. Bon, je vais prévenir Louis que nous avons une invitée spéciale.

 

 

Juliette rigola, ils prirent le métro, bondé comme toujours, et se rendirent chez ce fameux Louis. 30 minutes de trajet avaient suffi pour atteindre la maison voulue. Juliette resta bloquée devant la porte d’entrée.

 

 

JULIETTE_ Zayn, qu’est-ce que je fais là? Pourquoi je suis venue? C’est quoi cette maison énorme? Ils ne me connaissent même pas. Oh la la, mais pourquoi je t’ai suivi?

 

 

La vérité était que Juliette avait adoré Zayn. Elle avait adoré son charme de bad boy. Elle avait besoin de rencontrer du monde. Et, sans explications, elle avait rapidement eu confiance en lui. 

 

 

ZAYN_ Juliette, t’en fais pas, ils sont super cools. La maison, c’est celle de ses grands-parents, sauf qu’ils sont repartis vivre à Doncaster, donc Louis y vit. T’en fais pas, ils vont t’adorer.

 

 

Ils pénétrèrent dans la maison, descendirent des escaliers et rejoignirent une petite salle qui avait tout l’air d’être une salle de musique. Elle vit trois têtes inconnues.

 

 

ZAYN_ Salut les gars, ça va? Je vous présente notre spectatrice, Juliette. 

 

 

Tous lui sourirent chaleureusement. L’un d’eux était même venu la prendre dans ses bras.

 

 

…_ Bonjour, Juliette. Moi c’est Louis. Ravie d’avoir enfin un peu de compagnie féminine. Elle lui sourit timidement et salua le blond et le brun qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de saluer.

 

LOUIS_ Bon, il manque encore monsieur Harry… Je vais aller chercher des trucs à grignoter.

 

NIALL_ Enfin une bonne idée qui sort de ta bouche, Tommo.

 

LOUIS_ Très drôle, Horan. Très drôle. Attendez-moi là, j’en ai pour deux minutes.

 

JULIETTE_ Tu veux pas plutôt que je le fasse? Vous pouvez commencer à répéter si vous voulez.

 

LOUIS_ Je l’adooooooore ton amie, Zayn. Alors, tu remontes et c’est tout de suite la grande pièce sur ta gauche. Tu peux fouiller. Fais comme chez toi, mais n’oublie pas que tu es chez moi, sweetheart.

 

 

Elle rigola et monta les escaliers. En espérant qu’elle ne se perde pas dans ce château. 

 

*

 

Rose enfila son manteau à la va-vite et sortit en trombe de la maison. Elle aurait dû être à l'école primaire depuis au moins cinq minutes, et allait devoir attendre son bus au moins 10 minutes de plus. Elle était censée aller chercher les enfants qu'elle gardait à l'école mais un chat errant était entré dans la maison où elle vivait et elle avait eu du mal à le faire ressortir. Quand elle avait enfin réussi à l'attirer dans le jardin avec un bout de jambon, elle s'était aperçue qu'elle était vraiment très en retard. Voilà pourquoi elle se retrouvait sans bonnet et sans écharpe dans Londres, glacée. Elle trépignait à l'arrêt de bus. Elle avait appelé l'école pour les prévenir qu'elle arrivait mais qu'elle serait en retard, mais elle voulait tout de même être sur place le plus vite possible. Une fois qu'ils seraient rentrés, Ashley et Alex devraient faire leurs devoirs, se doucher et manger, le tout avant 18h30. Il était déjà 16h12 et Rose devrait attendre encore au moins 5 minutes avant que le bus n'arrive. Elle commençait à avoir vraiment froid. Elle ne sentait plus le haut de ses oreilles et des filets d'air glacé s'infiltrait dans son cou et sa nuque. Elle ne sentait plus ses doigts non plus et claquait des dents. Elle pesta contre elle-même, quelle idiote elle avait été de prendre uniquement son manteau ! Sans comprendre ce qui se passait, elle sentit quelque chose s'enrouler autour d'elle, quelque chose de chaud, quelque chose qui sentait le parfum, le parfum d'homme. Elle n'eut le temps de voir qu'une main près de son menton avant que celle-ci ne disparaisse. Elle se retourna en portant les mains à l'écharpe qui venait d'être enroulée autour de son cou. Abasourdie, elle se retrouva face au garçon qu'elle avait vu la veille. Harry. Son cÅ“ur s'arrêta. Pourquoi avait-il fait ça ? N'allait-il pas avoir froid ? Comment l'avait-il retrouvée ? Quand est-ce que ce fichu bus allait arriver ??

 

 

ROSE_ Ha... Harry ? Qu'est-ce que tu fais ici ? 

 

HARRY_ La plupart des gens auraient commencé par un « merci Â» mais c'est vrai que tu n'es pas la plupart des gens.

 

ROSE_ Oh.. Euh... Oui merci.

 

HARRY_ Tu avais l'air gelée, je me suis dit que je ne pouvais pas te laisser mourir de froid ici. En plus tu avais l'air contrariée. J'espère t'avoir enlevé au moins un soucis.

 

 

Rose prit une grande inspiration. Très mauvaise idée. L'odeur d'Harry, distinguée et enivrante emplit ses narines, mettant son cerveau sur pause. Elle avait presque l'impression d'être dans ses bras, enveloppée dans sa chaleur. Elle ferma les yeux pour remettre ses idées en place. En les rouvrant elle constata qu'Harry la fixait de ses yeux verts magnifiques. Ce n'était visiblement pas aujourd'hui qu'elle réfléchirait correctement.

 

 

ROSE_ Je dois aller récupérer les enfants que je garde à l'école primaire et je suis vraiment très très en retard et le bus n'arrive toujours pas et je veux pas laisser les enfants trop longtemps parce qu'ils doivent faire leurs devoirs et leurs parents vont forcément être au courant, tout ça à cause de ce stupide chat, voilà pourquoi je déteste les ch...

 

 

Harry venait de poser sa main sur celle de Rose. Elle ne sut pas si c'était la température de celle-ci ou le contact de sa peau mais elle se tut immédiatement.

 

 

HARRY_ Hey respire ! Calme toi, c'est pas en râlant que ton bus va arriver plus vite tu sais !

 

 

Rose baissa la tête et soupira. Comme s'il avait eu pitié d'elle, le bus arriva. Elle se rua à l'intérieur, suivie par un Harry hilare. Elle trouva miraculeusement une place assise et se jeta dessus. Harry s'installa en face d'elle et lui sourit gentiment.

 

 

HARRY_ Tu vois, tu vas arriver à l'école bientôt, ne t'inquiète pas ! Tu es loiiiin d'être une nounou indigne, ajouta-t-il avec un sourire.

 

ROSE_ Je suis pas exactement leur nounou, dit Rose en le regardant.

 

HARRY_ Ah bon ?

 

ROSE_ En fait je suis fille au pair dans une famille, je suis là depuis un an et je rentre bientôt en France.

 

HARRY_ Oh c'est super ça ! Mais, sans vouloir être indiscret, si tu vis ici depuis un an, comment ça se fait que tu aies toujours un accent américain ? Demanda-t-il en riant légèrement.

 

ROSE_ Aucune idée ! Répondit la jeune fille amusée.

 

HARRY_ Et ça se passe bien avec les enfants ?

 

ROSE_ Quand je suis à l'heure, oui, marmonna-t-elle.

 

Harry rit légèrement et se tut. Ils ne dirent plus rien pendant le reste du trajet. Rose regardait sa montre toutes les 20 secondes ce qui amusa le jeune homme. Cependant, il resta silencieux, ne voulant pas l'énerver. Rose descendit un arrêt plus tôt que la dernière fois, ce qui prit Harry au dépourvu. Elle lui lança un « Ã  bientôt ! Â» qui l'envahit d'un sentiment étrange et descendit du bus en trombe, sans tomber (un exploit quand on connaissait un minimum Rose).

Harry sourit en réalisant que la jeune avait toujours son écharpe autour du cou. Elle serait obligée de le revoir comme ça. Rose arriva enfin à l'école, il était 16h36. Elle fonça dans le bâtiment et dans la salle de classe. Elle récupéra les deux enfants et eu droit à une foule de questions sur sa nouvelle écharpe : où et quand l'avait-elle achetée, est-ce que c'était pour ça qu'elle était en retard, est-ce qu'elle était douce ???

Rose soupira et décréta qu'il serait plus intéressant que les enfants lui racontent leur journée. Ils s’exécutèrent donc et pendant ce temps, Rose put rêvasser. Elle n'avait qu'à hocher la tête de temps en temps et sourire. Elle repensa au moment qu'elle avait passé avec Harry et à son écharpe. Elle ne voulait plus jamais l'enlever. L'écharpe était vraiment chaude et sentait vraiment, vraiment bon. Ce que ni Rose ni Harry ne savaient, c'était qu'ils allaient se croiser encore beaucoup de fois à cet arrêt de bus. Rose ne rendit jamais son écharpe à Harry...

 

Ils se voyaient le plus souvent vers l'heure de la sortie de l'école, Rose se débrouillait pour arriver à l'arrêt un peu en avance et discuter un peu plus longtemps avec lui. Elle adorait l'entendre parler, sa voix l’envoûtait littéralement. Matthieu était reparti quelques jours après leur première rencontre et Harry remplissait en quelque sorte ce vide dans sa poitrine. Il la faisait sourire et penser à autre chose qu'aux deux enfants qu'elle gardait. Une fois, il l'invita à faire un tour dans le parc. Ils s'étaient donné rendez-vous à leur arrêt de bus. Il pleuvait des trombes d'eau ce jour là, Rose avait la tête enfoncée dans son manteau, un bonnet vissé sur la tête et les mains enfouies dans ses poches. Elle avait horreur de la pluie et craignait qu'Harry n'annule la sortie sans la prévenir. Heureusement, Harry arriva quelques minutes après elle, la faisant soupirer de soulagement. Il lui décocha un sourire à tomber par terre et... elle fit de même. Harry avait apporté un parapluie et ils se serrèrent en-dessous.

Ils allèrent marcher dans Hyde Park en riant car ils étaient les deux seuls courageux (ou idiots?) à avoir osé sortir sous ces averses. Évidemment, ils ne pouvaient s'asseoir sur aucun banc, ni dans l'herbe donc ils marchèrent deux heures sous l'eau. Finalement, Harry l'invita dans un bar où ils commandèrent un chocolat chaud chacun. Rose avait les mains complètement gelées et les cheveux trempés. Il en était de même pour Harry. Quand on y réfléchissait bien, ils étaient vraiment assortis. Ils ne parlaient pas trop, ils étaient fatigués et frigorifiés. Ils observaient les gens autour d'eux : il y avait trois copines avec beaucoup de sacs de plusieurs magasins différents, un vieux couple (totalement adorable, d'ailleurs Rose se voyait bien comme ça avec Matthieu dans quelques décennies), et quatre jeunes hommes qui regardaient les trois copines avec intérêt. Harry inspira un grand coup et finit par ouvrir la bouche.

 

 

HARRY_ Rose je... je voudrais te demander quelque chose. Ça fait quelques semaines que j'y pense.

 

ROSE_ Oui ? Dit-elle avec un sourire encourageant.

 

HARRY_ Est-ce que... Est-ce que tu veux venir à une des répétitions et rencontrer les autres membres de mon groupe ?

 

*

 

Quelques semaines étaient passées. Zayn et Juliette étaient devenus inséparables. Ils s’étaient découvert une passion commune, le dessin. Alors Zayn avait invité Juliette chez lui pour dessiner. Ils avaient même été dans une galerie d’art que Juliette admirait particulièrement. Ils se connaissaient mieux.

La répétition avait plu à Juliette, elle avait beaucoup aimé le côté pop anglaise dans les chansons des garçons. Elle avait adoré leurs voix, aussi bien ensemble que lorsqu’ils chantaient seuls. Vraiment. Les garçons avaient trouvé leur première fan. Ils avaient d’ailleurs retrouvé l’enthousiasme de Zayn, lui qui dernièrement était si éteint pendant les répétitions. Comme si Juliette lui avait rendu sa joie de vivre. Aujourd’hui, elle était invitée à une autre des répétitions des garçons. Elle avait hâte de les revoir. Elle s’était attachée à eux. Ils étaient drôles et de très bonne compagnie.

 

Juliette arriva chez Louis. Comme d'habitude, Harry n'étais pas encore là. Depuis qu'elle venait chez Louis, elle ne l'avait jamais vu être là en avance. Elle salua les garçons puis alla retrouver Zayn. Il était un autre jeune homme quand elle était près de lui. Ils discutèrent en attendant l'arrivée du bouclé.

 

 

LOUIS_ Harry m'a dit qu'une amie à lui venait aujourd'hui. Tu vas donc avoir de la compagnie, Juliette! 

 

 

Juliette sourit. Ce serait une première. Elle appréhendait néanmoins. Elle ne savait pas si elle était prête à partager ses nouveaux amis avec une étrangère. Et si jamais ils la préféraient à elle? Non, elle ne se laisserait pas marcher dessus. Elle avait la priorité. L'amie d'Harry n'aurait qu'à tenter de s'intégrer.  Alors qu'ils étaient tous installés, ils entendirent des rires, et des pas. Sûrement Harry et son amie. Juliette avait le cÅ“ur qui battait très fort. Elle s'était attendue à tout, mais sûrement pas à ça.

 

 

JULIETTE_ ROSE!?

 

ROSE_ JULIETTE!? 

 

 

Elles avaient parlé en même temps. Les garçons semblaient mi-amusés, mi-paumés. Comme ça, elles se connaissaient? Vu la réaction des jeunes filles, elles avaient l'air surprises mais contentes. Parfois, Juliette oubliait que sa meilleure amie vivait ici. Rose avait quitté Paris pour devenir fille au pair pendant un an, et il est vrai que son job lui prenait tout son temps. Avec ses cours et ses répétitions, Juliette n’avait aucun temps pour elle. Si elle avait imaginé que sa meilleure amie avait rencontré un autre garçon que Matthieu, elle aurait probablement ri d’elle-même. Non, Rose ne pouvait pas tromper Matthieu. Harry était sûrement juste un ami, une connaissance. Alors qu’elles se regardaient sans rien dire, ce fut Harry qui brisa le silence. 

 

 

HARRY_ Vous vous connaissez ?!

 

LOUIS_ Haz’, excuse-moi de te le dire, mais parfois t’es vraiment con. Bien sûr qu’elles se connaissent, ça se voit, non?

 

 

Juliette et Rose n’avaient toujours pas bougé. 

 

 

ROSE_ Bah… On se connaît et même très bien. Juliette est ma meilleure amie. On a vécu ensemble à Bordeaux. On a grandi ensemble. Je ne m’y attendais juste pas. Tu dis que tu n’as jamais de temps pour sortir, et donc là je suis un peu brusquée.

 

JULIETTE_ Bah c’est le week-end, Rose. Et j’ai envoyé merdé Elliott. Mais je peux te reprocher la même chose. Tu m’avais dis que tu n’avais pas de temps pour toi à part le dimanche. 

 

LOUIS_ Euh, désolé de casser l’ambiance, mais on se croirait vraiment dans les Feux de l’amour, là.

 

ZAYN_ Ta gueule, Louis. Laisse-les tranquille. Rose s’approcha de sa meilleure amie et la prit dans ses bras.

 

ROSE_ Désolée ma Juliette, je devrais vraiment prendre de tes nouvelles plus souvent. Si seulement je m’étais attendue à te revoir ici, dans ces circonstances.

 

JULIETTE_ C’est pas grave. C’est de ma faute. Je passe plus de temps à la RBS que chez moi, mais en ce moment je dis un peu merde à tout et Zayn m’aide à oublier tout ça et à me changer les idées.

 

 

Elle adressa un sourire à Zayn, qui écoutait attentivement, comme les autres garçons d’ailleurs, qui étaient toujours surpris par ces retrouvailles inattendues. Harry et Zayn avaient visiblement bien choisi leurs fréquentations.

 

 

NIALL_ Bon, maintenant que tout va bien, on pourrait peut-être reprendre nos répétitions? Je vous signale qu’on a BESOIN de répéter ! Ravi de te rencontrer, Rose. Moi c’est Niall. Tout le monde se tourna vers le blond. Il n’avait encore rien dit depuis l’arrivée de Rose, et son intervention les réveilla.

 

HARRY_ Je suis vraiment désolée, Rose. J’ai oublié de te présenter aux garçons. Donc, les gars, c’est Rose, une amie. Rose, voici Zayn, Louis et Liam. Et le grincheux s'est présenté lui-même, pas besoin de le répéter. 

 

 

Rose les salua tous, après ce quart d’heure à tenter de se remettre de sa surprise. Elle avait accepté de suivre Harry, après un court moment d’hésitation. Elle avait, au contraire, été heureuse qu’il l’invite à une répétition de son groupe, ça semblait vraiment lui tenir à cœur, et elle allait enfin l’entendre chanter. Et le mieux dans tout ça, c’était de pouvoir le partager avec sa meilleure amie. Elle ne serait pas seule au milieu de ces cinq garçons.

 

 

LIAM_ Bon allez, on va s’y mettre. Les filles, vous pouvez vous asseoir là, on va répéter 2 ou 3 chansons.  Les garçons s’installèrent sur des tabourets hauts face à leurs micros.

 

 

Niall prit sa guitare. Ils commencèrent par une chanson qui bougeait, qui donnait envie aux deux meilleures amies de danser. D’ailleurs, celles-ci se regardèrent avec un sourire complice. C’était tout à fait le genre de musique sur lequel elles s’imaginaient danser comme des folles sur le lit de Rose, comme elles avaient l’habitude de le faire avec les albums de M. Pokora ou de Lorie quand elles étaient plus jeunes. A la fin de la chanson, les filles applaudirent avec entrain et demandèrent le titre de la chanson parce qu’elles la trouvaient « ABSOLUMENT SUPER TROP COOL ET OMG ELLE EST GENIALE ET VOUS CHANTEZ TROP BIEN Â» .  What Makes You Beautiful. C’était le titre de leur première chanson. Les filles aimaient beaucoup. Ils enchaînèrent avec une deuxième chanson, One Thing, puis avec Gotta Be You. Rose retint son souffle quand Harry entama une high note. Il envoyait vraiment. Il avait l’attitude parfaite de la pop star. Les cheveux, le sourire, la voix, l'attitude.

 

 

LIAM_ Bon, donc on a fait les trois chansons habituelles, mais on a composé une chanson la semaine dernière et on aimerait avoir votre avis. Elle s’appelle More Than This

 

 

La chanson était sublime. Les deux jeunes filles en avaient des frissons. Les voix des garçons étaient absolument sublimes. Liam et Harry avaient une force dans la voix quand, au contraire, Niall et Louis apportaient ce calme et cette simplicité dont toute chanson avait besoin. Ils se complétaient tous tellement bien. Si elle n’avait pas eu honte, Juliette aurait pleuré. Mais elle refusait de montrer cette facette d'elle. Alors elle se retint, une expression neutre sur le visage. Pourtant, quand Zayn entama le bridge, elle ne put se contenir. Sa voix ressortait tellement. Ses vibes, ses high notes, son visage quand il chantait. Oui, si elle le pouvait, elle aurait creusé un trou au sol, et n’en serait plus ressortie. Elle avait assisté à trois répétitions, mais aujourd’hui, aujourd’hui surpassait tous les autres jours. Juliette avait aperçu une lueur dans le regard de Zayn. C’était la première fois qu’il avait ce regard si intense et passionné. Il chantait avec ses tripes, comme si toute sa vie dépendait de cette chanson. Quand la chanson termina, Juliette et Rose soufflèrent un bon coup, comme si elles avaient retenu leur respiration pendant 3 minutes 46.

 

 

LOUIS_ Bah quoi, pourquoi vous soufflez? Vous avez pas aimé?

 

JULIETTE_ Tu veux rire? Non parce que, si vous chantiez 30 secondes de plus, j’aurais inondé ton studio et toute la maison.

 

ROSE_ C’est clair. C’était vraiment beau. La nouvelle chanson est sublime, les garçons. Félicitations, je trouve que vous avez tous des voix absolument magnifiques.

 

LIAM_ C’est gentil les filles, merci pour tous ces compliments. D’ailleurs, Zayn a quelque chose à dire, n’est-ce pas Zayn?

 

ZAYN_ Hm.. Oui ! Alors bon, si la semaine dernière on ne s’est pas vus, Jul’, c’est parce qu’on avait rendez-vous dans une maison de disques. Et il semblerait qu’ils nous aient adoré parce qu’on signe lundi. Oh, et en février, un showcase est prévu à Paris pour nous présenter. Je crois que c’est tout.

 

JULIETTE_ C’EST TOUT?! C’EST TOUT?! Non mais vous vous rendez compte de ce qu’il vous arrive? C’est trop génial, je suis trop contente pour vous, vous le méritez. Ils vont être connus, Rose. Tu te rends compte?! On connaît des célébrités. Et ils vont à Paris… ATTENDEZ… A PARIS!? Oh la la, Rose, c’est pas possible, ils vont chez toi. Vous allez adorer Paris, c’est trop beau, et puis faudra que vous alliez visiter tous les monuments et manger des escargots. VOUS DEVEZ MANGER DES ESCARGOTS. Et goûter les croissants, les pains au chocolat, et la baguette. Vous allez adorer. Vous allez trop trop aimer ça. J’y crois pas. Vous allez aller dans notre pays, les françaises vont vous adorer. Bon, faut que je reprenne mes esprits. Laissez-moi m’asseoir.

 

 

Les garçons regardèrent Juliette qui était absolument hystérique à l’idée d’un showcase à Paris et rigolèrent. Elle était tellement adorable à sautiller partout. A vrai dire, ils avaient un peu réagi comme ça, eux aussi, quand Simon Cowell les avait appelé pour les prévenir du contrat et du reste. Mais ils n’avaient pas encore annoncé le bouquet final. Ils avaient peur de sa réaction, à présent.

 

 

LOUIS_ T’es presque plus folle que toute la famille Tomlinson réunie. Et si je te dis ça, c’est que vraiment tu me fais peur là. En plus, c’est pas vraiment tout.

 

HARRY_ En effet. Donc, oui, nous partons à Paris le 22 février. Mais nous avons parlé entre nous, et nous avons demandé à notre manager avant de vous faire part de cette nouvelle et donc… Vous venez avec nous à Paris, et non, ce n’est pas négociable. Vous êtes les seules françaises que nous connaissons, vous êtes nos amies, et à part « je suis allé au cinéma avec mes copain et ma famille Â» , on sait pas dire grand chose d’autre. Donc voilà, c’est officiel : ON VA TOUS A PARIS!

 

 

Juliette cria victoire, comme si son équipe de rugby préférée venait de gagner un match. Elle sauta dans les bras de Zayn, et remercia chaque garçon au moins 20 fois. Elle retournait à Paris. Avec ses amis et sa meilleure amie. Elle n’avait jamais été aussi heureuse. Pas depuis longtemps, du moins. Rose était aussi très heureuse. Elle allait devoir négocier avec sa famille pour prendre deux jours de congés, mais elle ne voulait manquer ça pour rien au monde. Et puis, ça lui permettrait sûrement de revoir ses parents. Elle avait hâte. Tous avaient hâte, et ils passèrent le restant de la journée à discuter de leur prochain voyage.

 

*

 

C'était la panique dans le train. Les One Direction arrivaient à Paris dans moins de 20 minutes et la moitié des membres du groupe était encore soit en pyjama (dans le meilleur des cas), soit en caleçon... Les membres du staff essayaient désespérément de leur faire accélérer le mouvement mais les cinq garçons n'étaient décidément pas motivés. Ils avaient hâte d'être enfin arrivés dans la capitale française, pourtant. 2h30 d'Eurostar, c'était déjà trop pour les cinq hyperactifs. 10 minutes avant l'entrée en gare, ils se mirent enfin en mouvement. Harry enfila un t-shirt, un pull et un pantalon, Zayn remit ses chaussures et commença à se recoiffer, Louis et Liam se lancèrent mutuellement leurs habits et Niall enfila un pull et enfin la gare se profila devant eux.

 

 

LOUIS_ ZAAAAAYN ! Pose ce miroir ! Tout de suite ! hurla Louis.  

 

ZAYN_ Roooh, tout de suite, rit le jeune Pakistanais. D'accord, je le range !

 

 

Harry sourit. Liam passa sa tête entre deux sièges.

 

 

LIAM_ Dîtes Bonjour Ã  Paris, les mecs !

 

 

L'enthousiasme des garçons était démultiplié par le fait qu'ils allaient revoir Juliette et Rose. Les deux jeunes filles étaient rentrées la veille, et resteraient deux jours chez le père de Rose.

Les deux amies quant à elles étaient quelque peu inquiètes. Elles venaient d'arriver, mais visiblement, beaucoup (beaucoup) d'autres fans avaient eu vent de l'arrivée des garçons à Paris et les attendaient de pied ferme. Il y avait des centaines de filles, plutôt calmes pour l'instant mais vu la façon dont elles commencèrent à hurler quand un train arriva, Juliette et Rose savaient que Niall, Harry, Zayn, Liam et Louis allaient avoir beaucoup de mal à sortir de la gare. Elle décidèrent alors de rester à l'écart de la foule et de se faufiler par une autre porte, du côté de l'arrivée des trains transiliens. Elles auraient quelques minutes pour rejoindre l'autre côté de la gare. Elles trouvèrent enfin un petit coin pas trop bondé pour les attendre et espérer pouvoir les rejoindre. Elles discutèrent avec quelques autres fans qui avaient aussi réussi à éviter les groupies en furie. L'eurostar arriva enfin et les filles entendirent les groupies hurler à s'en arracher la gorge. Une première masse bouclée fit son apparition, suivit d'une touffe blonde. Les trois derniers garçons sortirent peu après. Juliette et Rose se regardèrent et échangèrent un sourire. Les rôles étaient inversés : les garçons étaient dans leur pays à elles et elles trouvaient ça génial.

La gare avait été bouclée (du moins cette aile à l'intérieur). La notoriété des One Direction grandissait de plus en plus en Europe et en France et le management s'attendait plus ou moins à devoir renforcer la sécurité des cinq adolescents. En effet, durant les dernières semaines, ils avaient fait une promotion très intense au groupe avec émissions de télévision, interviews radio et shootings pour les magasines au programme. L'opération avait été une réussite car en peu de temps, le phénomène s'était répandu au niveau international. Juliette et Rose virent les garçons parler avec de grands hommes musclés, faire des gestes dans tous les sens et même hausser la voix et au final ils se tournèrent vers elles en leur faisant de grands gestes avec les bras. Visiblement, ils voulaient qu'elles les rejoignent. Les deux françaises commencèrent donc à s'avancer, suivies bien évidemment des autres fans qui s'étaient réfugiées à l'abri. Heureusement, elles restèrent calmes et les cinq chanteurs purent prendre des photos avec tout le monde sans aucun problème. Et les filles repartirent en suivant. Elles avaient eu ce qu'elles voulaient : une photo, dire aux garçons à quel point elles les aimaient et un follow sur twitter.

Une fois qu'elles furent parties, l'atmosphère entre les sept amis devint... bizarre. Harry et Rose osaient à peine se regarder, Zayn et Juliette bafouillaient quand ils voulaient s'exprimer et Niall restait étrangement silencieux. Liam et Louis n'osaient rien dire, impressionnés et décontenancés par ce revirement de situation. Ils échangeaient des banalités sans intérêt, bien loin de leurs habituelles parties de rigolade. Peut-être était-ce à cause du changement de décor ou au stress des garçons par rapport à la foule qui les attendait, en tout cas, tout le monde était mal à l'aise.

Un des gardes du corps du groupe mit fin à leur torture en leur annonçant qu'il était temps de se jeter dans la fosse aux li... de sortir. Le management, appelé en panique face à l'attroupement, avait jugé qu'il serait bénéfique que les médias voient l'ampleur de la célébrité du nouveau groupe en vogue et pour cela, quoi de mieux qu'un bain de foule ? Niall avala sa salive difficilement. Il appréhendait réellement la traversée du parvis de la gare jusqu'au van. Il fut décidé que les filles sortiraient par le même endroit d'où elles étaient rentrées, avant que les garçons ne fassent leur apparition. Rose décida de rester à l'écart de la foule, elle n'avait aucune envie de se faire marcher dessus, mais Juliette voulu s'avancer dans la foule. Elle voulait être avec eux, pour leur montrer qu'elle les soutenait, même face aux furies, et leur rappeler ce que la France avait de meilleur. Juliette regretta très vite sa décision. Les filles n'avaient aucune limite, elles jouaient des coudes, des pieds, poussaient sans ménagement. Elles étaient prêtes à tout pour s'approcher des cinq garçons les plus adulés du moment. Juliette se fit écraser les pieds plusieurs fois, des coudes s'enfoncèrent dans ses côtes et son dos et elle était franchement dégoûtée de l'image que renvoyaient ces folles furieuses. Et soudain, elle croisa les yeux pleins de larmes de Niall. Et ça lui brisa le cÅ“ur.

Le blond avait l'air complètement suffoqué, perdu et affolé et elle décida qu'elle ne pouvait décemment pas le laisser comme ça. Ça la rendait furieuse qu'on ose lui faire ça donc elle décida de prendre les choses en main, littéralement. Elle poussa les quelques furies qui la séparaient encore du jeune chanteur et attrapa ses doigts entre les siens. Elle fendit la foule, Niall à sa suite. Aucun des deux ne pipait mot, trop concentrés sur leur objectif : se sortir de cet enfer d'écharpes, de cris et de gens. Quand ils s'extirpèrent enfin de la foule Juliette s'arrêta mais, sans réfléchir, Niall l'entraîna à sa suite.Il voulait mettre le plus d'espace possible entre eux et les groupies.

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